A partir d'un excellent article de Clément Dousset (lien) 

Si   un salarié d'une institution est soupçonné d'une faute  professionnelle,  on voit la direction mener une enquête interne,  éventuellement faire  appel à la police si la faute est délictueuse,  mais pas débarquer  dans la maison une entreprise privée multipliant les  entretiens internes  ou externes, contrôlant tout ce qui se dit,  s'écrit sur le suspect pour le défendre, sauvegarder sa  carrière et sa  réputation. C'est  pourtant assez précisément ce qui s'est passé dans le  cadre de  l'affaire Piroska Nagy. Le 18 octobre 2008 le Wall Street  Journal révèle  que le directeur du FMI, salarié de l'institution, fait  l'objet d'une  enquête liée à ses relations intimes avec une employée,  Piroska Nagy,  qui l'accuse dans une lettre d'avoir abusé de sa position  pour entrer en  relation avec elle. Le  même jour, débarquent trois  employés d'EuroRSCG  (société de communication qui a conseillé  Sarkozy,  qui conseille Fabius et Strauss-Kahn justement) Anne Hommel, ancienne  attachée de presse de DSK et  détachée  par EuroRSCG auprès... du FMI,  Ramsy Khiroun (l'homme à la Porsche),  chargé de communication auprès de  DSK et Gilles Finchelstein, logés chez le couple DSK-Sinclair et go !  le but étant de présenter une version anodine de  l'affaire, et  d'empêcher que "l'incident Nagy" ne devienne un vrai scandale. Les  propos  très compréhensifs d'Anne Sinclair, les excuses  publiques de  DSK à son épouse, celles adressées au  personnel du FMI pour avoir  commis une erreur de jugement, tout cela  semble le fruit d'un stratégie  d'EuroRSCG.
Finalement   DSK qui aurait dû sans doute être démis de ses fonctions pour  harcèlement sexuel se verra disculpé  par l'enquête du FMI.. qui  souligne pourtant que le directeur a  commis des "actes regrettables qui  reflètent une grave erreur de  jugement"... qui continuera d'être  encensé par les journaux français en  particulier ceux du groupe  Lagardère dont Ramzy Khiroun est l'adjoint au travers  d'articles, de  reportages, d'émissions télé, d'informations savamment  distillées, de  mises en relief des sondages dessinant une véritable pré-campagne   destinée à fabriquer le seul vainqueur plausible de Sarkozy (Sarkozy   auquel l'agence est pourtant liée par l'intermédiaire de Khiroun et de   Lagardère....)
Qu'une   agence de communication fasse le travail pour lequel elle est   rétribuée, soit. La question c'est quand même de savoir qui la  paye...  et grassement (la Porshe de Khiroun en témoigne!) jusqu'où  elle va dans  son travail (on parle d'intimidations à propos des  façons d'agir du  même Khiroun) et surtout comment elle sert à  atténuer, cacher ou  travestir la vérité. Le problème est aussi de savoir  comment des  militants politiques de gauche (Jean-Christophe Cambadélis, Christophe  Borgel, François  Kalfon et Jean-Marie Le Guen) se trouvent auprès de  DSK dans le même  cercle que ces "communicants professionnels". "Ca  ne  lui ressemble pas" clament à l'unisson les lieutenants de DSK à  propos  de la dernière et dramatique affaire, une formule soufflée par EuroRSCG.  Cela  me fait rire jaune.
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